À l'initiative du bâtonnier Michel Forges, AVOCATS.BE et l'Ordre français du barreau de Bruxelles adoptent une motion commune en soutien à Me Firmin Yangambi, avocat membre du conseil de l’Ordre des avocats de Kisangani.
9 ans, ça suffit- Miaka 9, hiyo ni ya kutosha – Mbula 9, ekoki !
Il y a 9 ans, le 21 septembre 2009, Me Firmin Yangambi, avocat membre du conseil de l’Ordre des avocats de Kisangani était arrêté à Kinshasa, torturé et accusé de rien moins que d’une tentative de coup d’Etat.
Me Yangambi qui a toujours clamé son innocence a été condamné à mort par la cour militaire de Kinshasa le 3 mars 2010. En appel, sa peine a été commuée en 20 ans de prison par la Haute Cour Militaire le 14 juin 2011.
Le 11 février 2014, était promulguée en R.D.C. une loi d’amnistie. Depuis lors, Me Yangambi devrait être libéré.
Il ne l’est toujours pas et reste détenu sans titre ni droit.
Ce 10 septembre 2018, la ministre congolaise des droits humains a rendu visite à Me Yangambi à la prison de Makala à Kinshasa. La ministre lui a dit travailler à sa libération en application de la loi de 2014… alors qu’il devrait être libre depuis longtemps. Entretemps, Me Yangambi avait été enlevé de la prison centrale de Makala le 31 décembre 2016 par les renseignements militaires de la R.D.C. qui l'ont arbitrairement détenu jusqu'au 5 janvier 2017. En mai 2017, à l’occasion d’une attaque de la prison par un commando armé, 5000 détenus se sont évadés de la prison. Me Yangambi veut être libéré conformément à la loi. Il ne s’est pas évadé.
Me Yangambi a toujours proclamé son attachement au peuple congolais et s’est toujours battu pour la dignité et la liberté de ses concitoyens. Dans quelques mois, les congolais seront appelés à participer à des élections présidentielles et législatives.
Des élections ne peuvent être libres et démocratiques dans un pays où des opposants politiques croupissent en prison sans qu’aucune décision de justice ne le justifie plus.
Les bâtonniers soussignés réunis en assemblée générale le 15 octobre 2018 demandent la libération immédiate de Me Firmin Yangambi qui est détenu à des centaines de kilomètres de son épouse et de ses enfants qu’il ne voit même pas une fois par an. Les bâtonniers demandent aux autorités politiques de leur pays de relayer cette demande auprès du président Kabila et du gouvernement de la République démocratique du Congo.