Mais quelle mouche a piqué le monde politique ?
Tel était le titre d’une carte blanche rédigée avec le président de l’O.V.B., Peter Callens, parue simultanément dans Le Soir et le Standaard jeudi dernier.
Notre souci était de rappeler au monde politique et plus particulièrement à notre ministre de la Justice que les principes fondamentaux ne peuvent être bafoués au nom d’une prétendue efficacité. L’exemple choisi était celui de la mise en place d’une sanction administrative immédiate en cas de vol de vélo. En effet, dès le 1er janvier prochain, le voleur de bicyclette se verra sanctionné d’une amende de 250 € qui lui sera directement infligée par le policier qui aura constaté le fait et la percevra par un QRCode ou un Bancontact.
Une nouvelle année pleine de projets
C’est une nouvelle année qui commence. Une année que l’on peut espérer « normale ». Mais une année durant laquelle de nombreux défis doivent être relevés et de nombreux projets, parfois mis en pause, doivent avancer.
Il nous faut rattraper le temps perdu !
La confiance, un enjeu essentiel sans cesse renouvelé
Il y a deux ans, l’assemblée générale a adopté une feuille de route pour les trois années qui suivent. Son titre : donnons confiance !
Nous y faisions le constat d’un manque de confiance dans la justice, dans nos Ordres, dans notre profession. Nous tentions d’y apporter des ébauches de solutions. De nombreux chantiers n’ont pu aboutir, la crise sanitaire étant passée par là. En ce début d’année judiciaire, nous allons relancer une série de travaux importants pour la justice en général et pour la profession en particulier.
Une rentrée normale…
Il y a un an, je nous souhaitais la meilleure année judiciaire possible.
Il y a deux mois, je nous souhaitais un bel été.
J’ai bien envie de ne plus rien vous souhaiter !
Enfin !
Le rythme de vaccination dans notre pays est tel qu’il permet de retrouver enfin quelques libertés. Il était temps. C’est sans doute ce que nous entendons le plus souvent ces derniers jours. Et tout cela à la veille de vacances auxquelles nous aspirons toutes et tous.
Ce fut exceptionnel : l’assemblée générale des bâtonniers a pu se réunir sans devoir passer par la vidéoconférence. Certains d’entre eux ne s’étaient plus vus depuis le mois de septembre dernier. La qualité des débats est assurément très différente. Merci aux bâtonniers pour le travail réalisé cette année dans des conditions difficiles. Ils ont fait le job et l’impasse sur la convivialité.
La fausse bonne idée
La fausse bonne idée
Il y a quinze jours, je posais la question du type de justice que nous voulions.
Ce mardi matin, en lisant la presse, je n’ai pu qu’être frappé par un article qui développe une idée de la Ligue des Familles et qui semble être soutenue par notre ministre de la justice : « un calculateur unique pour les contributions alimentaires » (article paru dans le Soir du 15 juin 2021, pp. 1, 2 & 3).
Quelle justice voulons-nous ?
Quelle justice voulons-nous ?
En période électorale, les partis établissent un programme et, lors des dernières élections, la justice n’a pas été totalement oubliée. A tout le moins, tous les partis ont promis de la refinancer. Sans doute est-ce un début indispensable mais la question essentielle du rôle de la justice dans un Etat démocratique a, elle, été un peu passée sous silence.
Les constats, nous les connaissons tous : accès difficile au juge pour un grand nombre de justiciables, lenteur dans le processus décisionnel, privatisation de certains règlements des litiges, classement sans suite de nombreux dossiers répressifs, désinvestissement financier dans le système judiciaire, manque d’effectifs que ce soit pour les magistrats ou les personnels des greffes et parquets, informatisation chaotique des services, hémorragie de textes législatifs, même fondamentaux, délabrement des lieux de justice, …
Après la crise, quelle reprise ? Les avocats, à la rencontre des entreprises !
Si notre économie a été partiellement préservée à la suite de diverses mesures gouvernementales (telles que le report des charges sociales et fiscales, la possibilité de différer le paiement du crédit, le chômage temporaire, le droit passerelle et les prestations directes, les moratoires sur les faillites, …), les liquidités de nombre d’entreprises sont actuellement épuisées et leur solvabilité est affaiblie.
Face aux défis de la reprise, le monde des entreprises va devoir prendre des décisions rationnelles et concertées.
Osons nous engager
Sans doute, les temps actuels n’ont-ils pas été propices à resserrer les relations entre les avocats ou entre les avocats et leurs instances ordinales. Pourtant, elles n’ont jamais été aussi nécessaires.
Que ce soient les conseils de l’Ordre ou les jeunes barreaux, voire même, j’ose le penser, AVOCATS.BE, nos instances ont joué un rôle important pour maintenir une cohésion et même dans certains cas une solidarité, entre les avocats durant cette crise.
La dernière ligne droite ?
Serions-nous dans une dernière ligne droite avant un retour progressif vers une vie normale ?
Après plus d’une année de pandémie, plus personne n’ose faire de pronostic. C’est parfois à se demander comment les politiques, les experts et les journalistes trouvent encore des mots ou des expressions en conservant une certaine crédibilité. Alors, je ne vais pas m’y mettre.