Les attaques contre la magistrature étaient, jusqu’il y a peu, réservées aux dictatures. A présent, elles se multiplient, même dans les régimes démocratiques.
Pour ne prendre que trois exemples très récents, en Israël, Gali Baharav-Miara, première femme nommée pour six ans procureure générale d’Israël en 2022, fait l’objet d’une campagne violente réclamant sa destitution, au motif qu’elle s’oppose au projet de réforme judiciaire et de procéder à des nominations partisanes de la coalition en place ; aux USA, l’administration Trump poursuit sans relâche les juges et procureurs qui ont eu l’outrecuidance d’intervenir dans des procédures à charge de l’actuel président, que ce soit dans le cadre de l’invasion du Capitole il y a quatre ans ou pour des crimes ou délits de droit commun, et en France, de nombreuses et nombreux femmes et hommes politiques, d’(extrême-)droite comme du centre et de gauche crient au gouvernement des juges à la suite de la récente condamnation, à une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire notamment, de Marine Le Pen pour des faits de détournement de fonds publics.
Publié dans La Tribune n°272 du 17 avril 2025